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Aides pour chaudières gaz à condensation : ce qui change en 2024
En hiver, chauffer votre logement peut devenir coûteux si votre système de chauffage est inadapté ou obsolète. Une installation vieillissante peut entraîner des fluctuations de chaleur désagréables et des pertes d’énergie significatives. Pour remédier à cela ou prévenir ce problème, envisagez l’installation d’une chaudière gaz à condensation dans votre logement.
En 2024, les seules aides disponibles pour l’installation d’une chaudière gaz à condensation sont l’éco-prêt à taux zéro et le chèque énergie. Alors qu’en 2023, une prime pour le changement de chaudière était encore disponible pour l’installation d’une chaudière à condensation, cette aide n’est plus accessible en 2024. En effet, la prime CEE, qui était éligible jusqu’au 1ᵉʳ janvier 2024, n’est plus en vigueur. Retrouvez ci-dessous tous les détails sur les changements réglementaires concernant les aides pour les chaudières gaz à condensation.
En 2024, la prime CEE n’est plus disponible pour l’installation d’une chaudière gaz à condensation
Afin d’accélérer la décarbonation des logements et d’atteindre l’objectif de supprimer 70 % des chaudières au fioul et 20 % des chaudières au gaz d’ici 2030, le gouvernement a décidé de mettre fin aux certificats d’économies d’énergie (CEE) pour l’installation de chaudières gaz à condensation. Cette mesure est en vigueur depuis le 1ᵉʳ janvier 2024.
Obtenir la prime CEE pour une chaudière gaz à condensation : comment ça fonctionnait en 2023 ?
Jusqu’au 1ᵉʳ janvier 2024, la chaudière gaz à condensation était éligible à une prime énergie (ou prime CEE) en rénovation, en raison des économies d’énergie qu’elle permettait de réaliser. Plus ces économies étaient importantes, plus le montant de la prime était élevé pour tous les ménages. Voici les étapes à suivre pour bénéficier de cette aide :
- Vérification des critères techniques :
Assurez-vous que la chaudière à condensation que vous souhaitez installer possède une puissance nominale inférieure ou égale à 70 kW et une efficacité énergétique saisonnière (ETAS) supérieure à 90 %. Ce critère était indispensable pour bénéficier de la prime énergie, car il qualifiait la chaudière de haute performance énergétique. En pratique, la plupart des chaudières respectaient cette norme, car les fabricants étaient tenus de vendre des modèles avec un ETAS supérieur à 86 %. Cependant, il était conseillé de vérifier l’étiquette énergétique de la chaudière avant la rénovation pour éviter toute surprise. - Installation d’un régulateur :
Vous deviez également installer un régulateur avec votre chaudière gaz à condensation. Cela permettait de mieux contrôler l’énergie utilisée pour la production de chaleur. - Engager un artisan RGE :
Pour commencer les travaux, il était nécessaire de faire appel à un artisan reconnu garant de l’environnement (RGE) spécialisé dans les chaudières gaz à condensation. Attention : il ne fallait pas signer de devis avant d’avoir souscrit un contrat, sous peine de perdre le droit à la prime CEE. - Soumission du dossier :
Une fois les travaux terminés, il fallait envoyer un dossier complet de demande de prime énergie, comprenant une attestation sur l’honneur de l’artisan et les factures des travaux payés, au fournisseur d’énergie. La prime était généralement attribuée sous forme de chèque, mais pouvait aussi être versée par virement bancaire ou en bon d’achat.
Quelles aides sont disponibles pour l’installation d’une chaudière à condensation en 2024 ?
En 2024, seules l’éco-prêt à taux zéro et le chèque énergie sont encore disponibles pour l’installation d’une chaudière à gaz à condensation.
- L’éco-prêt à taux zéro (éco-PTZ) :
Ce prêt peut atteindre un montant maximum de 30 000 euros pour l’installation de votre chaudière à condensation, parmi d’autres travaux éligibles. Vous pouvez en bénéficier pour une chaudière à granulés à condensation, par exemple, car il inclut les systèmes de chauffage utilisant des énergies renouvelables. Pour en bénéficier, votre logement doit avoir plus de deux ans et être votre résidence principale. - Le chèque énergie :
Attribué en fonction de vos ressources, ce chèque peut être utilisé pour aider à financer vos travaux.
Jusqu’en 2022, il était possible de financer une chaudière à haute performance énergétique via MaPrimeRénov’. Simplifiée depuis 2021, cette aide était l’une des plus complètes pour financer des rénovations ponctuelles sur des logements de plus de 15 ans, pouvant atteindre jusqu’à 20 000 euros sur 5 ans. MaPrimeRénov’ couvrait divers travaux de rénovation, y compris le changement de système de chauffage, l’isolation des murs et la ventilation. Elle était accessible à tous les Français, y compris les bailleurs et les copropriétés.
- MaPrimeRénov’ :
Calculée selon les revenus fiscaux du foyer et les économies d’énergie visées par la rénovation, elle nécessitait un devis réalisé par un artisan RGE, tout comme pour la prime CEE. Elle était cumulable avec la plupart des aides existantes : l’éco-prêt à taux zéro, les certificats d’économies d’énergie, la TVA à 5,5 %, et diverses aides locales. Cependant, depuis le 1er janvier 2023, la chaudière à condensation n’est plus éligible à MaPrimeRénov’.
Fonctionnement et spécificités d’une chaudière à condensation
Les chaudières traditionnelles présentent une perte de chaleur importante due aux gaz d’échappement, qui contiennent de la vapeur d’eau à haute température issue de la combustion. Ces fumées peuvent atteindre des températures de 250°C pour une chaudière au fioul et 160°C pour un modèle au gaz, ce qui rend ces équipements peu performants sur le plan énergétique et inéligibles à la prime énergie pour chauffage au gaz.
La chaudière à condensation fonctionne en récupérant les calories présentes dans la vapeur des fumées pour produire davantage de chaleur lors de chaque cycle de chauffe, ce qui permet de réduire la consommation d’énergie.
Une chaudière gaz à condensation (ainsi que celles au bois ou au fioul) consomme ainsi moins de combustible tout en offrant une qualité de chauffe équivalente, atteignant un rendement pouvant aller jusqu’à 111 %. Elle émet également moins de CO2 et de gaz à effet de serre, contribuant à une meilleure performance environnementale. Le rendement de la chaudière détermine l’énergie restituée pour chaque kWh d’énergie produite.
Chaudière gaz à condensation : principe de réutilisation de la vapeur d’eau
Comment fonctionne une chaudière gaz à condensation ? Avant de l’installer dans votre logement, découvrons le fonctionnement de cet appareil producteur de chaleur, éligible à la prime énergie.
- Allumage et combustion :
La chaudière s’allume et le gaz brûle au contact de l’oxygène de l’air. Cette combustion libère de l’énergie pour le chauffage, ainsi que des fumées contenant de la vapeur d’eau. - Transformation des fumées :
Les fumées de combustion, contenant de la vapeur d’eau, sont transformées pour en extraire l’eau. Pour cela, les fumées sont refroidies afin de passer de l’état gazeux à l’état liquide. - Condensation :
La vapeur d’eau se condense grâce à un échangeur condenseur, libérant l’énergie contenue dans les vapeurs à une température d’environ 50 à 55°C. Cette énergie est transférée au circuit de retour de l’eau de la chaudière, la préchauffant et réduisant ainsi la quantité d’énergie nécessaire pour atteindre la température de consigne. - Expulsion de l’eau :
L’eau condensée est ensuite évacuée via le circuit des eaux usées.
Ce processus permet à la chaudière à condensation d’atteindre de bonnes performances énergétiques dès son installation et sur le long terme, en consommant moins de combustible et en maximisant l’efficacité énergétique.
Les chaudières à condensation : gaz ou fioul ?
Comment reconnaître une chaudière à condensation ?
Contrairement à une chaudière biomasse, les chaudières à condensation se distinguent principalement par le type de combustible utilisé : gaz ou fioul. Le modèle au gaz permet de bénéficier de primes pour l’installation de chaudières à haute performance énergétique.
Chaudière gaz à condensation : n’est plus éligible aux aides
La chaudière gaz à condensation est la plus répandue et recommandée, notamment parce que le gaz est moins coûteux que le fioul, avec un coût de 6,49 €/100 kWh contre 8,81 € pour le fioul. Jusqu’au 1ᵉʳ janvier 2024, seules ces chaudières étaient éligibles aux aides. La chaudière fioul à condensation n’était pas éligible en raison de son utilisation d’une énergie fossile polluante, émettant plus de CO2 que le gaz.
Depuis 2023, le gouvernement a réduit les aides pour l’installation de chaudières au gaz afin de promouvoir les énergies renouvelables. Il est donc préférable d’anticiper les années à venir en installant une chaudière à granulés ou une pompe à chaleur.
Chaudière fioul à condensation : non éligible aux aides
Moins recommandée, la chaudière fioul à condensation présente plusieurs inconvénients : coût du combustible plus élevé que le gaz, nécessité d’installer une cuve à fioul pour le stockage, et non éligibilité aux aides de l’État. En plus des problématiques de prix et d’espace, le fioul est une énergie fossile peu respectueuse de l’environnement. D’ici 2028, le gouvernement prévoit d’interdire la vente et l’installation de chaudières au fioul.
Comment optimiser le rendement d’une chaudière à condensation ?
Utilisation d’émetteurs à chaleur douce
Pour optimiser le rendement de votre chaudière et bénéficier d’une prime CEE plus importante, il est recommandé d’installer uniquement des émetteurs à chaleur douce tels que :
- Plancher chauffant basse température (PCBT) d’environ 40°C
- Radiateurs à chaleur douce à inertie sèche ou à fluide caloporteur
Ces émetteurs sont généralement disponibles à partir d’environ 100 € pour une puissance de chauffe de 1 000 W, ce qui est idéal pour les ménages aux revenus modestes.
Installation de régulateurs de température
Opter pour l’installation d’un thermostat ou de robinets thermostatiques permet de réguler l’apport de chaleur dans l’habitation, ce qui peut entraîner des économies supplémentaires sur votre facture de chauffage. Chaque petit geste compte pour réduire les coûts !
Température idéale à maintenir
Pour une chaudière à condensation, la température de chauffe idéale doit être basse pour garantir un rendement optimal. Pour un modèle au gaz, l’eau du circuit de chauffage doit être maintenue à moins de 55°C. À des températures plus élevées, le refroidissement des fumées de combustion devient moins efficace, réduisant ainsi le rendement de la chaudière.
Différence entre chaudière basse température et chaudière à condensation
La différence entre une chaudière basse température et une chaudière à condensation est minime. Une chaudière à condensation est essentiellement une chaudière basse température équipée d’un mécanisme supplémentaire qui permet de récupérer la chaleur contenue dans les fumées de combustion, améliorant ainsi son efficacité énergétique.
Installation d’une chaudière à condensation et financement
Installer et financer une chaudière à condensation sont deux aspects essentiels à considérer. Voici quelques éléments clés pour devenir incollable sur le sujet.
Où, comment et par qui faire installer sa chaudière à condensation ?
Où et comment installer la chaudière ?
Comprendre les spécificités de l’installation permet d’estimer l’ampleur des travaux.
Où installer une chaudière à condensation ?
La chaudière à condensation au sol est relativement peu encombrante et se place généralement dans une pièce sèche comme un garage. Certains modèles muraux peuvent être installés dans des pièces de vie telles que la cuisine ou la salle de bain, particulièrement dans les appartements en raison de leur moindre puissance de chauffe. Un artisan certifié pourra vous conseiller sur la meilleure installation possible, en fonction de la configuration de votre habitation et des besoins du ménage. Une configuration optimale vous permettra de réaliser davantage d’économies d’énergie et de bénéficier d’une prime plus élevée pour l’installation.
Prime pour l’installation d’une chaudière à condensation : à qui faire appel ?
Faire appel à un plombier chauffagiste certifié RGE est indispensable pour l’installation de votre chaudière à condensation. Ce professionnel se chargera de tâches cruciales telles que le désembouage du circuit de chauffage et la création du conduit des eaux usées. Une installation bien réalisée peut vous permettre d’économiser jusqu’à 30 % sur votre facture de chauffage et de réduire vos émissions de gaz polluants.
Aide à l’achat d’une chaudière gaz à condensation
Si vous envisagez d’acheter une chaudière gaz à condensation par vous-même, attention à la terminologie : il n’existe pas spécifiquement d’aide à l’achat d’une chaudière gaz à condensation. Une condition essentielle pour toucher la prime énergie est de faire installer la chaudière par un artisan chauffagiste certifié RGE. On parle donc davantage de prime à l’installation d’une chaudière gaz à condensation que de prime à l’achat. Le professionnel habilité est le mieux placé pour choisir une chaudière à condensation THPE répondant aux critères de performance énergétique nécessaires pour l’éligibilité à la prime.
Choisir une chaudière à condensation : mode d’emploi
Comment choisir une chaudière gaz à condensation ?
Pour choisir une chaudière gaz à condensation, plusieurs critères sont à considérer :
- Efficacité énergétique :
Assurez-vous que la chaudière offre une haute performance énergétique. - Puissance :
La puissance de la chaudière doit correspondre aux besoins énergétiques de votre foyer. Un artisan pourra vous aider à évaluer vos consommations et à choisir un modèle adapté. - Critères d’éligibilité aux primes :
Respectez les exigences relatives à la prime CEE pour la chaudière à condensation. - Surface disponible :
En fonction de l’espace disponible, un modèle mural peut être plus judicieux.
Chaudière à production instantanée ou par accumulation ?
Vous vous demandez peut-être s’il faut opter pour une chaudière à condensation avec ou sans ballon. Une chaudière à condensation sans ballon (à accumulation) est envisageable, mais elle sera moins performante pour les ménages ayant de forts besoins en eau chaude. Cette option convient si vous avez un espace limité ou des besoins en eau chaude faibles et non simultanés.
Chaudière à condensation ou pompe à chaleur ?
Si vous hésitez entre une chaudière à condensation et une pompe à chaleur (PAC), voici quelques points à considérer :
- Performance :
La pompe à chaleur est généralement plus performante que la chaudière à condensation. Elle utilise les calories présentes dans l’air, l’eau ou la terre, ce qui en fait une énergie entièrement renouvelable. - Type de pompe à chaleur :
Les pompes à chaleur géothermiques sont les plus efficaces et ne nécessitent pas de chauffage d’appoint. - Localisation géographique :
Votre choix doit tenir compte de votre localisation. Par exemple, une PAC aérothermique n’est pas idéale pour les régions froides. - Coût et aides :
Le coût d’installation et les primes disponibles peuvent également influencer votre décision. Les primes pour l’installation d’une PAC sont généralement plus élevées.
Le choix final dépendra de vos besoins énergétiques, de votre localisation et de votre budget.
Quel est le prix d’une chaudière à condensation ?
Le coût d’une chaudière à condensation est généralement 30 % plus élevé que celui d’une chaudière classique. Cependant, cet investissement est rentabilisé en 5 à 6 ans grâce à la prime pour l’installation et son excellent rendement énergétique. De plus, de nombreuses subventions sont disponibles pour réduire le coût initial.
Les prix varient considérablement selon la marque. Pour choisir la meilleure marque de chaudière à condensation, il est recommandé de se tourner vers les leaders du marché et de comparer les avis sur les modèles qui vous intéressent. Cela vous aidera à déterminer quelle chaudière à condensation choisir.
Installation de chaudière gaz à condensation : et après ?
Après l’installation de votre chaudière, il n’est plus nécessaire de la déclarer pour bénéficier d’un crédit d’impôt, car le Crédit d’Impôt pour la Transition Energétique a été supprimé en 2021. À la place, vous pouvez profiter de la prime CEE.
La chaudière à condensation est l’un des appareils de chauffage les plus performants et économes du marché. Alors, pourquoi ne pas sauter le pas ?
